Santé

La cigarette électronique, moins dangereuse que le tabac ?

La question a tout le mérite d’être posée. Plusieurs études concordantes et un rapport de l’Office Français de Prévention du Tabagisme sont unanimes : oui, la cigarette électronique est infiniment moins dangereuse que le tabac… mais une vie sans nicotine reste le dessein ultime, puisqu’il évite au fumeur et au vapoteur l’inhalation de certaines substances toxiques.

Que contient la « fumée » du vapotage ?

Elle contient essentiellement de la vapeur d’eau, contrairement aux produits de combustion du tabac qui brillent par leur toxicité, voire leur potentiel cancérigène. Dans une cigarette électronique, il ne vous aura pas échappé qu’il n’y a point de tabac, simplement un e-liquide chauffé à une température d’environ 60° C (contre 850° C dans le cas d’une cigarette classique). Résultat : l’e-cigarette ne produit ni particules fines solides, ni goudrons, et encore moins de monoxyde de carbone… « simplement » de la vapeur d’eau à partir de l’e-liquide utilisé (propylène glycol). Venons-en justement à la contenance de l’e-liquide.

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En plus du propylène glycol, très utilisé dans le domaine agroalimentaire, ce liquide sirupeux contient de la nicotine (dans la majorité des cas, mais il existe des e-liquides à 0 % de nicotine) à différents degrés de concentration, de l’alcool (environ 2 %) et des arômes. Par ailleurs, il faut savoir que la technologie derrière les cigarettes électroniques est en constante évolution. Aujourd’hui, il existe des modèles dits « intelligents » ou « smart » qui permettent de mieux contrôler l’usage du dispositif de vapotage et de mieux accompagner le sevrage tabagique. En effet, les modèles les plus récents embarquent un système d’Intelligence Artificielle (IA) qui réduit progressivement la concentration en nicotine du e-liquide chauffé por un sevrage sur la durée qui vient « lisser » les effets secondaires.

Cigarette électronique et sevrage tabagique : quelle efficacité ?

Autrement dit, la cigarette électronique permet-elle d’arrêter de fumer ? Qu’en disent les études menées sur le sujet ? Il y a quelques années, en 2018 plus précisément, une analyse de toutes les études (ou méta-analyse) a été réalisée sur l’utilisation des cigarettes électronique comme méthode de sevrage tabagique. Conclusion : l’e-cigarette, couplée à la volonté, est associée à un arrêt du tabac à court terme. Une année plus tard, en 2019, une autre étude menée au Royaume-Uni auprès de 19 000 fumeurs a prouvé que la cigarette électronique multipliait par deux les chances de réussite du sevrage tabagique (par rapport à un groupe qui n’utilisait aucune aide de sevrage).

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Les résultats de cette étude ont été confirmés par une autre équipe de recherche, cette fois aux Etats-Unis. En effet, la même année, une autre étude réalisée aux USA a démontré que la cigarette électronique était deux fois plus efficace que les dérivés nicotiniques pour le sevrage. Seule ombre au tableau : 80 % des participants continuaient à vapoter après le sevrage tabagique. Alors oui, la cigarette électronique est manifestement moins dangereuse au vu de sa composition chimique, mais l’objectif ici est d’atteindre le Graal d’une vie sans nicotine… ce que la cigarette électronique ne permet pas.

Cigarette électronique Vs. tabac : ce qu’en dit la science

Les recherches menées à ce jour sur le sujet sont unanimes : la cigarette électronique est beaucoup moins, voire infiniment moins dangereuse que le tabac. C’est ce qui a été confirmé par un rapport de l’Office Français de Prévention du Tabagisme publié en 2013, et par une analyse croisée de 99 études publiée dans la revue « Addiction » en 2014. En 2016, ces conclusions ont été confirmées par le Haut comité de santé publique.

Non seulement la cigarette électronique est infiniment moins dangereuse que la cigarette conventionnelle, mais elle n’entraine aucun effet indésirable que l’on pourrait qualifier de sérieux, simplement une éventuelle irritation de la gorge ou une sécheresse de la bouche. Attention : des études supplémentaires sont nécessaires pour évaluer l’impact de la cigarette électronique sur le long terme. Quoi qu’il en soit, les autorités sanitaires françaises semblent de plus en plus réceptives à l’intégration de la cigarette électronique dans la lutte contre le tabagisme, qui reste un problème de santé publique en dépit des belles avancées réalisées en la matière depuis une décennie.

Les risques potentiels de la cigarette électronique

Pourtant, malgré les preuves scientifiques solides attestant de la relative sécurité de la cigarette électronique par rapport au tabac, il faut noter les risques potentiels associés à son utilisation. Bien que ces risques soient considérablement réduits par rapport à ceux du tabagisme traditionnel, ils ne doivent pas être ignorés.

Il faut noter que l’utilisation de la cigarette électronique n’est pas sans présenter certains effets secondaires. Certains utilisateurs ont signalé des problèmes tels que des irritations cutanées ou une sensation de brûlure dans la bouche et la gorge. Ces symptômes sont généralement temporaires et disparaissent souvent après quelques jours d’utilisation.

Bien qu’il existe un consensus largement accepté selon lequel les liquides pour cigarettes électroniques contenant uniquement des ingrédients reconnus comme sûrs ne présentent aucun danger significatif pour la santé humaine lorsqu’ils sont inhalés en quantités normales, une certaine prudence reste nécessaire concernant leur composition exacte.

Effectivement, certains fabricants peu scrupuleux peuvent utiliser des additifs potentiellement nocifs dans leurs produits afin d’améliorer le goût ou l’apparence de leurs e-liquides. Les consommateurs doivent donc rester vigilants et choisir des marques réputées qui divulguent clairement tous les ingrédients utilisés dans leurs produits.

Bien qu’il soit largement admis que l’inhalation passive de vapeur provenant d’une cigarette électronique est beaucoup moins dangereuse que l’inhalation passive de fumée de tabac, des études récentes indiquent qu’il peut y avoir une certaine quantité de substances potentiellement nocives présentes dans la vapeur.

Il faut noter que l’utilisation excessive et abusive de la cigarette électronique peut entraîner une dépendance à la nicotine. Bien que cela puisse sembler relativement inoffensif par rapport à la dépendance au tabac traditionnel, cela reste un problème sérieux qui peut affecter négativement la santé et le bien-être des individus concernés.

Il faut prendre ces risques potentiels avec prudence et responsabilité. La réglementation des produits liés à la cigarette électronique doit être renforcée afin d’assurer leur sécurité maximale pour les consommateurs.

Les réglementations en vigueur autour de la cigarette électronique

Les réglementations entourant la cigarette électronique varient d’un pays à l’autre, voire même d’une région à une autre. Dans certains endroits, elle est considérée comme un produit de consommation courante, tandis que dans d’autres, elle est soumise à des restrictions strictement définies.

Dans de nombreux pays, la vente et l’utilisation de la cigarette électronique sont réglementées par les autorités sanitaires nationales. Ces réglementations visent principalement à protéger les consommateurs en garantissant la sécurité des produits sur le marché.

L’une des principales préoccupations des régulateurs concerne les ingrédients utilisés dans les e-liquides. Certains pays ont établi une liste spécifique d’ingrédients autorisés pour ces produits afin de minimiser les risques potentiels pour la santé publique. Certaines substances jugées dangereuses ou toxiques peuvent être interdites ou limitées selon leur concentration.

En ce qui concerne l’étiquetage et le conditionnement des cigarettes électroniques et des e-liquides, différents règlements s’appliquent aussi selon les juridictions. Les fabricants doivent fournir aux consommateurs toutes les informations nécessaires concernant leurs produits : composition exacte du liquide (y compris le taux de nicotine), date limite d’utilisation recommandée et avertissements relatifs aux possibles effets secondaires.

Il faut noter que certains pays ont fixé un âge minimum légal pour acheter ou utiliser une cigarette électronique. Cette restriction vise particulièrement à protéger les jeunes contre l’accès facile aux produits contenant potentiellement de la nicotine.

En plus, certains pays se penchent sur la publicité et la promotion des cigarettes électroniques. Certains ont mis en place des réglementations strictement encadrées afin d’éviter toute incitation à l’utilisation de ces produits par les jeunes ou les non-fumeurs. Par exemple, l’affichage dans certains lieux publics peut être restreint, tout comme la diffusion de publicités à la télévision ou sur Internet.

Bien que la cigarette électronique soit généralement considérée comme une alternative moins dangereuse au tabac traditionnel, elle reste soumise à des réglementations spécifiques visant à garantir sa sécurité et son utilisation responsable. Il faut se conformer aux lois en vigueur afin d’assurer un environnement sain pour tous ceux qui utilisent ces produits novateurs mais controversés.

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