Philippe Jaroussky : biographie
Philippe Jaroussky est un contreténor français qui a vu le jour en février 1978 en Yvelines, plus précisément à Maisons-Laffitte. Il séduit bon nombre de gens avec le timbre de sa voix particulière ainsi que la maitrise des techniques.
Ce qui lui a évidemment valu une énorme reconnaissance sur la scène musicale internationale. L’homme a chanté sur les plus grandes scènes du monde et accorde une grande importance à la transmission du savoir. Pour rappel, Philippe Jaroussky est l’un des plus grands chanteurs lyriques français de sa génération.
A lire en complément : Secrets d'un plat de côte caramélisé à la perfection
Biographie
Philippe Jaroussky a passé une enfance heureuse et paisible à Sartrouville, dans les Yvelines. C’est d’ailleurs là qu’est née sa passion pour la musique, notamment grâce à Gerard Bertram. Ce dernier est un prof de musique qui demandait à ses élèves d’écrire et d’interpréter des chansons. Durant ses études au collège, il était étranger à l’univers de la musique. C’est par la suite que le violon deviendra une grande passion et changera totalement sa vie.
Il commence à étudier cet instrument musical alors qu’il avait 11 ans. Dans la même période, il entre au conservatoire de Versailles et gagne le premier prix. La musique devint alors une passion pour le jeune homme. Lorsqu’il obtient son bac, il est séduit par la voix du contre-ténor Fabrice Di Falco. Il se lance ensuite dans l’étude du chant lyrique sous l’encadrement de Nicole Facillien.
A voir aussi : Préparer son voyage vers la République dominicaine
Philipe explique son choix concernant le développement de sa tessiture de tête grâce au plaisir qu’il avait à interpréter dans ce registre. Il affirme qu’il a pris cette décision en accord avec son prof, soulignant l’importance du travail de la voix pour mettre en valeur les particularités.
En 1999, il est invité par le ténor Gerard Lesne à chanter Ismaele dans l’oratorio Sedecia, Roi de Jérusalem signé Scarlatti, dans le cadre d’un enregistrement. En ce moment, il suivait un stage de chant à Royaumont en septembre. Il a 21 ans avec seulement 3 années de chant derrière lui.
Carrière
En 2002, Philippe Jaroussky crée l’ensemble Artaserse pour avoir la liberté d’explorer les partitions qui l’intéressent. A l’origine, cet ensemble était composé de Nanja Breedjik à la harpe baroque, Claire Antonini au Théorbe, Yoko Nakamura à l’orgue et au clavevin et Christine Plubeau à la viole de gambe. Il faut dire que l’ensemble sort totalement des sentiers battus. Le jeune homme se penche ainsi sur la musique française, chantant les mélodies et accompagné de Jérôme Ducros qui lui sert de pianiste.
En 2004, il est sacré révélation lyrique aux Victoires de la musique classique, un concours dont il a été le meilleur artiste lyrique 2 fois, en 2007 et en 2010. En 2008, il lance deux albums dont l’un en partenariat avec Emmanuelle Haim et Natalie Dessay. Ils y proposent une interprétation du Dixit Dominus de Haendel, du Magnificat de Bach. Sur l’autre, il collabore avec Jean-Christophe Spinosi et Marie-Nicole Lemieux et chante le Nisi Dominus de Vivaldi.
En février 2009, Philippe reprend certaines mélodies françaises qu’il aime particulièrement, avec Opium. Celles-ci sont signées Guillaume Lekeu, Reynaldo Hahn, Cécile Chaminade, Gabriel Fauré, etc. Il est accompagné par des musiciens comme Renaud Capuçon au violon, Emmanuel Pahud à la flûte, Jérôme Ducros au piano et Gautier Capuçon au violoncelle.
En ce qui concerne son disque La dolce fiamma-airs de castrats oubliés, lancé en novembres 2009, il reprend des mélodies composées par Jean-Chrétien Bach. Le contre-ténor est alors accompagné par le cercle de l’harmonie, sous la direction de Jérémie Rhorer qui est le chef d’orchestre.
En octobre 2010, il sort Caldara in Vienna, consacré aux mélodies d’Antonio Caldara et dédiées aux castrats italiens du settecento. En 2012, il chante avec Cecilia Bartoli à l’occasion du festival de Salzbourg dans Jules César de Haendel. L’année suivante, il effectue une tournée internationale aux côtés de Venice Baroque Orchestra, à la gloire de Farinelli.
En 2015, le contre-ténor se produit en Roi de Thèbes, à la halle aux grains, à Toulouse. C’était dans une version concert de Niobe, reine de Thèbes. Ce rôle lui a toujours tenu à cœur et il l’avait d’ailleurs interprété pour ses débuts en 2011 aux USA, puis au théâtre des Champs-Elysées. Dans la même année, il participe au festival d’Aix-en-Provence et chante aux côtés de Patricia Petibon et Anna Prohaska le rôle d’Alcina de Haendel. Par la suite, il reprend le rôle de Dydime dans Théodora de Haendel à Amsterdam et aux champs Elysées.
En 2016, Philipe part en Alsace, dans Partneope de Haendel alors que son rôle dans Alcina lui ouvre les portes des Opéras de Zurich et de Monte-Carlo. Au cours de l’année, il crée le rôle de l’ange dans la production Only The Sound remains de Kaija Saariaho. Grâce à sa création, il fait ses débuts à l’opéra de Paris et au Teatro Real en 2018.
En 2020-2021, Philippe Jaroussky fait ses premiers pas en tant que chef d’orchestre.